Le silence radio des « grands » médias, comme Le Monde, est à lui seul éloquent. Du 11 au 14 juin, la conférence du groupe Bilderberg réunit la classe dirigeante d’Europe et d’Amérique du Nord, à l’abri des caméras – et donc de nos regards. Cette opacité nourrit tous les fantasmes, qui éloignent souvent de l’analyse lucide pour verser dans les extravagances et les obsessions. Prendre du recul est nécessaire pour mesurer l’importance de l’initiative internationale, mais aussi la relativiser. Car, si ce sont bien les dirigeants du monde qui se rassemblent au Bilderberg, ce n’en sont pas les véritables maîtres.
Par Benoit Delrue. Lien court : http://wp.me/p6haRE-mR
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De jeudi à dimanche, à la faveur d’un printemps ensoleillé, se tient comme chaque année la conférence du groupe Bilderberg. Cette édition 2015 a lieu dans un somptueux hôtel du petit village autrichien de Telfs-Buchen, près d’Innsbruck dans l’ouest du pays. Les participants sont comme toujours de premier plan : en France, le maire de Bordeaux et aspirant-candidat à la présidentielle Alain Juppé sera de la partie, tout comme le patron de Michelin Jean-Dominique Sénard, l’universitaire Gilles Kepel et la conseillère économique de François Hollande, Laurence Boone. Chez nos voisins européens, le premier ministre belge Charles Michel, le président autrichien Heinz Fischer, le ministre néerlandais des Finances et président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, ou encore le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg prendront part à la conférence1. La liste complète des participants confirmés est disponible en fin d’article.
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